Découvrez également notre article sur les produits para-pharmaceutiques et les produits couramment utilisés dans nos foyers.
Il faut avant tout préciser que le terme « non toxique » ne signifie pas « sans symptômes ». En pratique, des effets indésirables sont tout à fait possibles lors d’un contact avec une substance dite « non toxique » selon la nature de la substance, la quantité ingérée, le poids de l’animal, la sensibilité de l’espèce et de l’individu…
Il est donc important d’être nuancé : beaucoup de substances peuvent être toxiques si l’exposition est massive !
Les plantes
Les plantes font souvent l’objet d’ingestion par nos carnivores, soit par jeu, soit par instinct, qu’elles soient d’intérieures et/ou d’extérieures. En effet, il est fréquent d’observer un animal manger de l’herbe (ou d’autres plantes disponibles) pour se « purger ». La technique est certes naturelle mais de faible efficacité en cas de parasitisme important. Il se trouve que par une simple irritation mécanique, la plante provoque des spasmes digestifs et peut induire des vomissements dans les minutes qui suivent l’ingestion : ces symptômes sont alors peu graves, fugaces et indépendants du caractère toxique ou non de la plante. Ne soyez donc pas étonné de constater des vomissements, même lors de l’ingestion de végétaux considérés comme « non toxiques ».
Les plantes n'ayant jamais fait l'objet de cas d'intoxication :
- Areca (Dypsis lutescens),
- Bambou (Phyllostachys aurea),
- Bougainvillier (Bougainvillea glabra),
- Cactus de Noël (Schlumbergera),
- Famille des cactus (Cactaceae),
- Fougère de Noël (Polystichum acrostichoides),
- Camélia (Camellia japonica),
- Chlorophytum (Anthericum comosum),
- Chrysantème (Chrysanthemum spp., hyb.),
- Dahlia (Dahlia pinnata hyb.),
- Fuchsia (Fuschsia spp.),
- Gerbera (Gerbera jamesonii),
- Hibiscus (Hibiscus syriacus),
- Impatiens (Impatiens spp.),
- Laurier sauce (Laurus nobilis),
- Magnolia (Magnolia soulangeana),
- Orchidée (Phalaenopsis sp., Epidendrum tampense, Cymbidium hyb.),
- Papyrus (Cyperus papyrus),
- Pied d’éléphant (Beaucarnea recurvata),
- Primevère (Primulus spp.),
- Rosier (Rosa),
- Seringat commun (Philadelphus coronarius).
Les produits alimentaires
Découvrez les substances peu ou pas toxiques et leurs conséquences possibles :
- Huile alimentaire : Sans conséquence si la quantité est modérée mais risque de surcharge lipidique et donc de troubles digestifs si la quantité est importante.
- Sucre : Sans conséquence si la quantité est modérée mais risque de prise de boisson et de production d'urine augmentée si ingestion d'une grande quantité. Risque également d'hyperglycémie et/ou d'hypoglycémie.
- Edulcorant : Peu de conséquences en général, sauf si présence de xylitol qui est toxique, en particulier pour le chien.
- Farine : Sans conséquence mais attention au risque de passage dans les voies respiratoires si inhalation importante.
Ces produits du quotidien sont en général sans danger pour nos animaux de compagnie, mais peuvent le devenir si les quantités sont importantes. Dans les produits d’utilisation courante, le sel est un élément qui peut être très dangereux pour le chien ou le chat qui en consommeraient en grande quantité et ce, quelle que soit sa forme (sel de table, sel régénérant pour lave-vaisselle, sel de déneigement, etc).
Mon animal vient d’être en contact avec une substance non toxique, que dois-je faire ?
Tout dépend de la nature du produit :
- Si le produit tache : le premier réflexe doit être de rincer à l’eau claire, que ce soit le pelage ou même la bouche de l’animal.
- Si la substance est collante : il ne faudra sous aucun prétexte utiliser des solvants tels que le dissolvant cosmétique, l’acétone ou le white spirit, qui sont très toxiques pour les animaux de compagnie.
- Si la substance est grasse : il faudra nettoyer à l’eau tiède avec du liquide vaisselle ou du savon de Marseille.
En cas de doute ou en cas d’ingestion, contactez immédiatement votre vétérinaire pour qu’il vous prodigue des conseils adaptés à la situation.
Mon animal présente des symptômes suite à l’ingestion d’une substance non toxique, dois-je attendre encore un peu, dois-je traiter moi-même, ou dois-je faire appel à un vétérinaire ?
Il n’y a pas d’hésitation à avoir : si votre animal présente des symptômes, quelle que soit la toxicité de la substance, vous devez demander l’avis d’un professionnel de sa santé pour connaître la conduite à tenir.