Le paracétamol

Le paracétamol fait partie des médicaments très couramment présents dans la pharmacie des ménages français, d’autant que de nombreuses spécialités sont disponibles sans ordonnance. De plus, certaines formulations (comprimés, gélules…) peuvent contenir une dose importante de cette molécule, jusqu’à 1000 milligrammes de paracétamol, ce qui augmente le risque toxique chez nos animaux de compagnie.

Il est parfois tentant de vouloir soulager la douleur ou l’inconfort de notre animal, chien comme chat, avec ce médicament aux propriétés analgésiques et antipyrétiques, et pourtant ce geste peut avoir de graves conséquences sur sa santé !

Outre l’erreur parfois commise d’automédication, cette intoxication peut également survenir à l’issu d’une ingestion accidentelle du médicament, pourtant pas toujours très appétent, resté à portée. Le risque d’intoxication sera d’autant plus élevé que les quantités ingérées sont plus importantes.

Mon animal vient d’ingérer du paracétamol, peut-il être intoxiqué ?

A la différence de l’homme, les animaux tolèrent mal cette molécule. Cette sensibilité est particulièrement présente chez le chat, pour qui de faibles doses ingérées peuvent être fatales. Dans cette espèce, bien moins d’un comprimé de paracétamol peut suffire à être toxique. Notons également, que de faibles doses, prises de manière répétées, peuvent également induire une toxicité marquée.

Les premiers symptômes apparaissent, en général, entre 1 et 12 heures suivant l’ingestion de paracétamol. On observe alors divers symptômes :

  • Troubles digestifs précoces : l’animal se met à baver, à vomir, il peut refuser de s’alimenter et avoir la diarrhée.
  • Troubles hématologiques : Un phénomène d’oxydation des globules rouges se met en place entraînant ensuite leur destruction et donc une anémie.
  • Troubles cardio-respiratoires : l’animal peut présenter des difficultés à respirer.
  • Troubles nerveux : l’animal peut devenir comateux, ou bien être agité.
  • Autres troubles possibles plus tardifs : un œdème de la face et/ou des pattes avant, une coloration des urines, et une atteinte du foie sont des symptômes potentiels.

La mort peut survenir rapidement dans le cas d’ingestion massive de paracétamol et/ou sans une prise en charge médicale.

Que faire si mon animal a ingéré du paracétamol ?

Que ce soit par ingestion accidentelle ou par automédication, le paracétamol peut être hautement toxique en fonction :

  • De l’espèce (le chat est plus sensible que le chien),
  • Du poids de votre animal,
  • De la quantité de paracétamol ingérée,
  • Du laps de temps écoulé depuis l’ingestion du paracétamol.

Une consultation médicale doit avoir lieu le plus précocement possible, et même si l’animal ne présente pas de symptômes. Le vétérinaire pourra mettre en place le protocole adéquat (traitement éliminatoire, spécifique, symptomatique). Plus vite votre animal sera pris en charge, meilleur sera le pronostic ! L’assurance santé pour chien de Bulle Bleue peut couvrir ces frais vétérinaires, assurant ainsi un soutien financier lors de tels incidents.

Nos Recommandations

L’ingestion accidentelle de médicaments humains pourrait paraître surprenante quand on connait la difficulté que nous avons parfois à faire avaler des comprimés vétérinaires et pourtant ces accidents sont plutôt courants. Pensez donc à garder tous vos médicaments hors de la portée de vos compagnons à quatre pattes.

N’oubliez pas : un animal ne peut être comparé à un enfant lorsqu’il s’agit de le soigner. En effet, selon les espèces, une molécule peut être un bénéfice pour l’un, mais un toxique pour l’autre : le paracétamol en est un parfait exemple. Ainsi, si votre animal est malade, ne tentez pas de le soulager par vous-même, mais demandez l’avis de votre vétérinaire pour recueillir la meilleure conduite à tenir.

Remarque :

Il existe aujourd’hui de très nombreuses spécialités humaines contenant du paracétamol, et un certain nombre d’entre elles sont associées à d’autres molécules telles que des morphiniques (comme la codéine ou le tramadol), de la caféine, de la pseudoéphédrine comme décongestionnant, ou encore des anti-histaminiques (tels que de la diphénhydramine ou de la chlorphénamine) qui peuvent aggraver d’autant l’intoxication initiale au paracétamol.