Coronavirus Covid-19 : puis-je encore sortir mon chien ?

Afin d’endiguer la propagation du coronavirus Covid-19, toute une série de mesures a été prise par le gouvernement afin de limiter les déplacements. Qu’en est-il pour les propriétaires de chiens concernant les sorties quotidiennes, les visites chez le vétérinaire, de l’achat de l’alimentation… ? Pour l’heure, cela reste autorisé, sous conditions. Le point sur les questions que vous pouvez vous poser. 

Le chat est moins « problématique » que le chien. Il y a celui qui ne sort pas et qui dispose d’un bac à litière, voire celui pour qui on peut plus facilement empêcher de sortir qu’un chien. Tout le monde n’habite pas dans une maison avec jardin ou ne dispose pas d’une terrasse.

Un chien a besoin de sorties régulières, de renifler, voire de faire de l’exercice pour certains... 

Tout cela reste possible avec la mise en place des mesures de confinement annoncées et des restrictions de sorties qui les accompagnent. Il y a tout de même des conditions à respecter.

Sortir son chien est toujours possible

Depuis le 17 mars à 12h, sortir son chien reste encore autorisé pour le moment. Comme pour : 

  • raison de santé (aller à la pharmacie, le médecin, le dentiste, etc.) ;
  • faire des courses de nécessité dans les établissements autorisés (liste sur gouvernement.fr ; 
  • pour motif familial impérieux, et pour l’assistance aux personnes vulnérables ou la garde d’enfants ;
  • se déplacer entre le domicile et le lieu  de son travail, lorsque cela est indispensables à son activité professionnelle ne pouvant être organisée sous forme de télétravail (sur justificatif permanent) ou déplacements professionnels ne pouvant être différés ;
  • déplacements brefs, à proximité du domicile, liés à l’activité physique individuelle des personnes, à l’exclusion de toute pratique sportive collective.

Cependant, en cas d'incident ou d'urgence, une assurance pour chien de Bulle Bleue pourrait s'avérer précieuse pour couvrir les frais vétérinaires imprévus

Promenade brève du chien et près de chez soi

La sortie du chien, seul avec son maître (et tenu en laisse, cela va de soi) devra se faire sur une brève durée, près de chez soi en prenant toutes les précautions nécessaires vis-à-vis des autres personnes croisées et en respectant ses distances (un mètre minimum).

Aller courir avec son chien sur de grands parcours, obligeant parfois de l’emmener en voiture, n’est pas possible. Mais rien ne vous interdit lors de la brève sortie d’en profiter pour lui permettre de se défouler un peu tout de même.

Inutile d’envisager aller dans un club d’éducation canine ou bien un club d’utilisation, ces derniers étant fermés.

Disposer d’une attestation à présenter en cas de contrôle

Lors des sorties avec le chien il faut comme pour les autres être muni d’une attestation sur l’honneur. A télécharger et à remplir sur le site du ministère de l’Intérieur ou bien à faire sur papier libre si vous ne disposez pas d’imprimante.

Attention : une attestation par jour et par motif de sortie est obligatoire. Cela va demander d’en faire beaucoup d’avance pour les sorties du chien !

Une amende de 135 € à  en cas de non-respect

Quelque 100.000 policiers et gendarmes seront chargés d’effectuer des contrôles, même si, avec votre chien au bout de la laisse, cela peut justifier votre présence à l’extérieur.

En cas de non-respect de cette obligation de devoir présenter cette attestation, vous risquez une amende de 135,00 € elle était de 35,00 € le premier jour de la mise en place des mesures de confinement). Elle était au premier jour de la mise en place des mesures de confinement de 35 €. Et si les forces de l’ordre ont fait alors preuve d’indulgence, cela ne sera plus le cas désormais.

A noter que cette amende peut atteindre 375,00 € en cas de majoration pour oubli de paiement ou de non-respect du délai de 45 jours (ou encore à 300 € en cas de règlement sous 30 jours). 


Vétérinaire, magasin d’alimentation pour animaux… : peut-on encore y aller ?

Cela est encore possible pour le moment. Pour ce qui est de la clinique vétérinaire, il faudra que vous préveniez de votre passage avec prise de rendez-vous. Cela est confirmé par  l’Ordre national des vétérinaires dans un communiqué en date du 15 mars. Attention toutefois, de nouvelles ont été prises depuis : ainsi, la vaccination ainsi que les actes de médecine préventive qui ne constituent pas une urgence vitale pour l'animal doivent être reportées. Il en est de même pour les actes de convenance, comme la stérilisation, par exemple. D'où l'importance d'appeler la clinique vétérinaire avant de s'y rendre. 

Une demande d’autorisation de pratiquer la télémédecine pour les professionnels de la santé animale a par ailleurs été formulée par l’Ordre des vétérinaires après du ministère de l'Agriculture. Si elle aboutit, cela permettra quand les circonstances le permettent de traiter les cas à distance et d'éviter ainsi que les maîtres ne se déplacent, voire engorgent inutilement les cliniques et cabinets vétérinaires et en respectant aussi au mieux le confinement. 

Aller dans une animalerie ou magasin vendant de la nourriture, des fournitures ou encore des accessoires pour animaux de compagnie sera également possible. Bien entendu, comme chez le vétérinaire, des consignes de précautions peuvent être imposées afin de réguler le flux des entrées et sorties au sein de ces établissements.

Combien de temps dureront ces mesures ? Au moins 15 jours, mais il faut s’attendre à ce qu’elles soient prolongées, même si on ne le souhaite pas. La mise en place d’un état sanitaire d’urgence est évoquée, laissant penser à un renforcement du dispositif mis en place.

Ce que craignent certains maîtres, c’est de devoir habituer leur chien à faire ses besoins sur du papier journal ou une alèse, le privant par là même d’exercice. Il faudra dans ce cas envisager aussi d’occuper son chien à la maison avec divers jeux et interactions.

Ce qui est à redouter également au niveau national, c’est d’assister à une augmentation du nombre des abandons, autant concernant les chiens que les chats. Déjà, la SPA (Société Protectrice des animaux) a indiqué que ses refuges sont fermés au public à partir depuis le dimanche 15 mars et ce jusqu’à nouvel ordre.« La SPA prend les dispositions nécessaires à la mise en place de mesures visant à permettre de futures adoptions sur rendez-vous individuel. » 

Ne pas céder à la panique et ne pas croire aux rumeurs

L’occasion pour la SPA de rappeler aussi « qu’à ce jour, le message est clair : aucun élément ne permet de penser que les animaux de compagnie sont impliqués dans la circulation du virus ».

Ses sources d’informations  - OMS (Organisation mondiale de la santé) et OIE (Organisation mondiale de la santé animale), entre autres - sont formelles et fiables. Il ne faut pas céder à la panique ni croire aux rumeurs pouvant conduire à des réactions insensées.

La SPA en appelle donc à la responsabilité des propriétaires d’animaux de compagnie « à ne pas croire les fausses informations qui circuleraient à ce sujet et qui pourraient avoir des conséquences catastrophiques en termes d’abandon ».

On a pu lire sur Facebook une information partagée quelque 30 000 fois en moins de 24 heures prétendant que les refuges de la SPA « sont submergés par les abandons de chiens et chats à cause du coronavirus ».

Cela est faux !

« Nous n’avons pas enregistré d’abandons supplémentaires », a indiqué Jacques-Charles Fombonne, président de la SPA à l’AFP (Agence France Presse) le mardi 17 mars. « La seule chose que je redoute, c’est que des imbéciles racontent des sottises sur les réseaux sociaux, notamment que les animaux puissent transmettre le coronavirus. » ce qu’il craint : la saturation des refuges et des fourrières. 
 

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